Ça avait un choc. C'était une grande première, aussi. Une ville entière, complètement blacklistée, classée comme dangereuse et devenue incontrôlable. Un événement à l'échelle mondiale qui avait fait grand bruit lorsque cela avait été annoncé par les médias, d'abord Américains, puis Européens. Évidemment, il y avait eu protestation, de nombreuses associations avaient eu tôt fait de se soulever contre cette décision « injuste » disaient certains, à l'encontre des Droits de L'Homme disaient d'autres. Ils avaient été nombreux à se battre pour obtenir des autorisations, pour obtenir le droit de venir enquêter. Ils avaient tous le même but : faire des vidéos chocs, des reportages émouvants, prouver qu'il y avait du bon en Charney. Le résultat avait été édifiant. Les rares médias à sortir sur le sujet n'étaient pas parvenus à émouvoir. Quelques-uns de ces pseudos héros n'étaient tout simplement même pas revenus en vie de leur excursion au cœur de cette ville pourrie de l'intérieur.